Mascarade

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Robert Coover

Mascarade

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Stéphane Vanderhaeghe

Coover s’amuse, s’inquiète de ne pas avoir le temps de terminer son livre, et, pressé, donne dans la rapidité et la concision. Il retrouve la verve burlesque du Bûcher de Times Square […] Son roman est comme un précipité, un concentré de ses thèmes : l’Amérique, la folie d’un pays en chaos perpétuel, la drôlerie, les accents et les tics de langage. T.C Boyle admirait énormément Coover : on comprend pourquoi.

Christophe Mercier Le Figaro littéraire

Un penthouse tout en haut d’un gratte-ciel de Manhattan. S’y tiennent d’étranges festivités mais à quoi, ou à qui, tous ces convives piochés au hasard d’une Amérique aussi arrogante que ridicule, livrée à ses caprices et désirs les plus débridés, à ses lubies de grandeur et de pouvoir, de luxe et de stupre, doivent-ils l’honneur d’avoir été invités ?
Œuvre iconoclaste, Mascarade concentre toute la verve comique et grinçante de Robert Coover en un texte carnavalesque et rabelaisien qui, dans le sillage de L’escroc à la confiance d’Herman Melville, cité en exergue, interroge la vanité humaine.
Magistralement construit de manière virale, le récit à une première personne changeante mêle expérimentation formelle et satire sociale. L’occasion pour Coover, dans ce roman testamentaire, d’interroger l’écriture et toute pratique artistique authentique face à la voracité de la mort et à l’insignifiance de l’existence.

Robert Coover en toute déraison. Mort à l’automne 2024, l’écrivain américain laisse un ultime roman, Mascarade, récit d’une « party » frénétique et grimaçante […] Un dernier texte qui sanctionne et célèbre, dans un même éclat de rire, avec une formidable ardeur, l’absurde du monde et son absence de sens.

Raphaëlle Leyris Le Monde

Mascarade, cette fête où chacun tient son rôle et où la parole se faufile de l’un à l’autre comme un furet […] Le lecteur entrera en douceur dans la fête du roman, moins halluciné qu’il n’y paraît, et participera aux réjouissances jusqu’à ce que tombent les masques de cette cruelle comédie sociale, comme Coover savait si bien les manigancer.

Alain Nicolas L'Humanité
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Robert Coover Robert Coover

Robert Coover

Célébré par des auteurs comme Don DeLillo, Salman Rushdie, Paul Auster, ou encore Joyce Carol Oates, Robert Coover (1932-2024) est sans conteste l’une des grandes figur...

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L’énergie ambiguë qui meut Mascarade (…) donne un tour surprenant à son carnaval festif, qui marque aussi l’adieu de cette figure de la littérature postmoderne américaine.

Youness Bousenna Télérama

Dernière soirée dans les nuages Une foule bigarrée festoie sur un building de Manhattan. Imbibés d’alcool, des femmes et des hommes s’y gobergent à en mourir. Pourquoi ?

Dans le genre interlope c’est brillant et jubilatoire à la fois […] Mascarade se mérite, ce roman ne plaira pas à tout le monde mais franchement l’aventure vaut le détour. La langue est éblouissante dans son genre, le climax assez unique et les tenants et aboutissants de l’ensemble vertigineux. Une lecture à part et mémorable.

Coover se livre à une puissante radiographie de l’Amérique d’aujourd’hui. Il exprime avec brio la manière dont une époque se révèle au travers du langage qu’elle utilise. Et surtout comment la langue que l’on parle crée du réel. Mascarade est un livre à l’ironie mordante, une salutaire satire d’un monde qui tourne à vide.

Nicolas Vivès Ombres blanches, Toulouse

Un roman jubilatoire où, avec une imagination débridée, une écriture étourdissante et un humour noir et paillard étonnants pour son âge, [Robert Coover] nous entraîne dans le tourbillon d’une danse endiablée entre Eros et Thanatos. Dans un divertissement qui résonne comme « l’écho du rire de Dieu »

Emmanuelle Caminade L'Or des livres

Coover a toujours préféré le rire grinçant aux lamentations et il le prouve à nouveau, y ajoutant son inventivité littéraire, à savoir, et c’est un exercice de haut vol, faire en sorte que tous les intervenants (anonymes) du roman s’expriment, à tour de rôle, à la première personne du singulier. Il clôt son œuvre en apothéose, en un vrai feu d’artifice, sortant par la grande porte.

Jacques Josse remue.net

Paresseusement qualifié de « post-moderne » pour ne pas dire grand chose et surtout se débarrasser du cas, [Coover] pratique cette complexité dont je trouve qu’elle est déjà par elle-même notre planche de salut, ces temps-ci, complexité qui consiste, pour [lui], à fonder ses narrations sur les récits communs figés par l’histoire, au premier rang desquels le mythe américain, qu’il visite et revisite sous toutes ses coutures à franges, l’exposant, le renversant, dévoilant sa face macabre d’un geste sans pardon.

Nicole Galigaris Sitaudis.fr

Coover excelle à passer d’un sujet d’énonciation à un autre, d’un langage à un autre, au sein d’une même phrase acéphale, sans sujet d’énonciation. Ce ne sont plus les hommes qui s’affrontent ni leurs expériences, dans un langage cohérent, mais des fragments de paroles saisis au vol, mises bout à bout. On comprend assez vite que le «je» qui sert de guide au lecteur est dénué de toute unité et de toute cohérence. C’est un «je» atomisé, en ruines, décomposé en de multiples particules, un « je » pluriel, polymorphe, kaléidoscopique…

Christian Salmon AOC

Chacun est pour soi mais tous se fondent au sein du même tout, comme les « abeilles dans leur ruche » qu’évoque la citation de Melville placée en exergue. Allégorie d’une Amérique livrée à la fois au conformisme et à l’égocentrisme, aux pouvoirs de l’argent, à la passion des biens matériels ? Ou peut-être, plutôt, allégorie de la condition humaine sous le règne tout-puissant de la mort ?

C’est l’Amérique pathétique de Robert Coover. Seul le rire grinçant d’un écrivain hors pair pouvait en peindre les dissonances… Ce roman-testament met en scène une chorégraphie noire, baroque jusque dans sa « fin de partie » […] Virtuose, brillant, étourdissant.

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Mascarade est un roman un peu fou, avec une bonne dose d’humour corrosif, et écrit d’une plume tout à fait atypique. Si vous acceptez la perte de vos repères, si vous embrassez l’absurdité du moment, vous prendrez alors la pleine mesure de ce qui s’avère être le talent de Robert Coover.

Brother Jo Nyctalopes

Fable sombre et hilarante, satire de la société américaine, l’ultime œuvre de Robert Coover est un véritable tourbillon […] la narration à la première personne changeante nous donne à lire un récit carnavalesque où résonne toute la vanité de l’Amérique et plus largement du monde. Corrosif, expérimental, une véritable déconstruction du mythe américain.

Aurélie Barreau Librairie Le Monte-en-l'air, Paris

Mascarade est un grand livre, puissant, drôle, féroce, difficile, son lecteur ne cesse de s’y cogner et c’est tant mieux. Robert Coover avait 91 ans lorsque ce livre est paru aux Etats-Unis, il déborde d’une liberté créatrice juvénile hallucinante.

Eric Pessan, écrivain

Portrait comique et grinçant dans son outrance, d’une certaine Amérique. Robert Coover lui dénie le droit au registre tragique ; seul convient, pour cette mascarade, le rire amer de l’écrivain. Sa mise en mots révèle une écriture et une traduction virtuoses.

Coover ausculte les travers d’une société contemporaine livrée à ses caprices les plus excessifs : obsession du luxe, quête de pouvoir, pulsions débridées – en somme, une folle vanité humaine. Avec un humour féroce, [il] explore la tension entre eros et thanatos, entre l’aspiration à la grandeur artistique et la voracité de la mort.

Sara Verrecchia Actualitté

Il me semble que Robert Coover interroge la façon dont le récit de violence, aux États-Unis, s’est construit comme un palliatif, un fascinant repoussoir. Un ironique écart à ce qui ne saurait, par ce jeu de miroirs, se réduire à une danse macabre.

Marc Verlynde La Viduité

Un olni de choix, une bouffonnerie carnavalesque, une écriture qui saute de narrateur en narratrice avec une fluidité folle. Une fresque sociale déjantée, au fond grinçant et à la forme merveilleusement originale !

Kim 47° Nord, Mulhouse

Avec son «je» virevoltant de personnage en personnage, Coover nous sert une expérience de lecture surprenante et surtout une soirée sans pareille.

Jesse Quai des brumes, Strasbourg

Coover s’adonne à son art avec une énergie linguistique presque alarmante, éclabousse la page d’un vocabulaire quasi burgessien, et un amour féroce pour le comique et le grotesque.

Salman Rushdie

Ses inlassables expérimentations, combinées à son humour espiègle et souvent grivois, en ont fait un héros pour toutes celles et ceux qui étouffent sous le mièvre fatras des romances pseudo-littéraires qui dominent la fiction contemporaine.

Hari Kunzru

Notre principal sorcier littéraire, notre rire dans le noir.

T.C. Boyle