Danses du destin

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Michel Vittoz

Danses du destin

Le destin, le hasard dans cette épure de polar métaphysique […] le pur plaisir d’un polar tendu, et donc court, centré sur une histoire qui va mal finir et dont l’auteur sait jouer du dévoilement par à-coups plutôt que par rebondissements. Pour moi cette aisance, ce total emportement dans l’intrigue tiennent à une sorte d’effacement descriptif qui rend si présent les décors, si tenaces les états d’âme des personnages. On pense à Manchette, c’est dire.

«J’ai tiré, il est tombé dans le caniveau. Je me souviens du bruit. Sourd. Un sac de terre sur le pavé. Je ne savais même pas qui c’était. Après je lui ai encore donné des coups de pied. La haine. Je ne croyais pas que c’était possible, haïr à ce point. Haïr un inconnu qu’on vient de tuer. Haïr un mort. Je ne sais pas combien de fois il aurait fallu que je le tue pour cesser de le haïr.
Mes coups de pied l’ont fait rouler jusqu’au bord du quai. Il est tombé dans le canal entre deux bateaux. Je l’ai vu disparaître dans l’eau noire.»

Je tue mon père sans le savoir. Tu veux comprendre pourquoi. Elle, Il devait la tuer.  Nous n’en savons pas plus. Vous non plus. Ils se demandent ce qui a bien pu se passer.

Il y a une voix…. Michel Vittoz structure son texte de façon spécifique, ça nous permet d’avoir énormément d’empathie avec tous les personnages… C’est une sorte de Tétris que l’on construit devant nous. Il nous parle de tension au sein d’une famille, de la guerre, de collaboration, de magouilles au sein de gouvernements… Un pur roman noir…. Bref grosse réussite.

On ne peut pas ne pas évoquer le côté tragédie shakespearienne de ce roman. Ça défouraille et ça meurt quand même beaucoup ! Celui-ci entremêle, qui plus est, des rapports familiaux compliqués, des manipulations et des faux-semblants, des trahisons et des coups fourrés. […] Ce roman noir est une réussite de bout en bout.

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Michel Vittoz Michel Vittoz

Michel Vittoz

Michel Vittoz est l’auteur des romans Œdipe à Paname (10/18 Christian Bourgois Éditeur 1990. Point de Mire 2002). La Conversation des morts (en 7 volumes) :  L’Institut Giuliani (tome 1, Buchet Chastel), Grand Prix du...

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Danses du destin est un roman qui dépasse et déjoue les codes tant du roman noir que de l’art de la réécriture. Il sonde l’oubli, examine la mémoire collective, interroge les violences du monde, et trouve racine dans le trouble où réel et fiction se confondent. Véritable page-turner, il est servi par une écriture dense, rythmée et exaltée qui subjugue par sa capacité à opérer des glissements.

Karen Cayrat Pro/P(r)ose

Une histoire crépusculaire à la Melville, séquences articulées au millimètre, une fresque noire de l’après-guerre et des petits arrangements de tous, ex-collabos et résistants, aux prises avec leurs démons. Aux uns la turpitude, aux autres la vertu […] Le lecteur est pris au jeu de ces destins croisés.

Danses du destin appartient à cette catégorie d’ouvrages qui marquent durablement leur lecteur […] une construction narrative originale porte le récit et lui donne une force insoupçonnée […] l’auteur s’y entend pour proposer des personnages attachants et complexes […] Totalement addictif.

C’est rondement mené, avec des trouvailles qui donnent de l’entrain au propos […] Un humour parfois grinçant […] De réelles qualités d’écriture. Un sens du coup de théâtre. Bref, un moment de lecture agréable.

Jean-François Mézil La Cause littéraire

Ce Danses du destin est à la fois âpre et vif, rythmé, épuré mais dense, servi par une plume variée mais maîtrisée car l’auteur sait jongler avec les ambiances comme avec la narration.

Warren Bismuth Des livres rances

C’est un roman noir, un polar haut de gamme, au style ensorcelant et au dispositif narratif original et choral […] un grand moment de lecture !

Michel Vittoz nous régale d’un roman polyphonique original […] Il y a une énergie qu’on veut saisir et un petit quelque chose d’intrigant dans la plume, qui nous pousse à dévorer ces pages.

Grand livre du désordre humain. De la mémoire, de ses méandres. Et aussi du pouvoir de la fiction. A lire !

Céline Rothlisberger Librairie Goulard, Aix-en-Provence

Hors champs, loin des sunlights, Michel Vittoz, pourtant, est au commencement de l’œuvre dramatique. Un laboureur de texte : il écrit.

Michel Vittoz : Au siècle dernier (1990), vous le savez peut-être, j’ai écrit un roman policier et, très naturellement, il est tombé dans l’oubli. Trente ans plus tard, parce que je suis quelqu’un de particulièrement obstiné et têtu, j’ai eu envie de lui donner une suite. Il est vrai que, dans la vie, il est très rare que les oublis restent sans suite.
J’ai donc sorti mes personnages du trou dans lequel ils avaient disparu et, étrangement, cela m’a fait écrire un roman noir, beaucoup plus noir que celui que nous avons tous oublié.
Mon personnage central pourrait citer Edmond Jabès : « Ne demande pas ton chemin à qui le connaît, mais à celui qui, comme toi, le cherche.»