Après une carrière dans le feuilleton radiophonique, un comédien se retrouve au chômage. Il est approché par des services spéciaux de la police. Contre une somme importante, on lui demande de reconstituer, à partir de quelques documents, la voix d’un prisonnier politique mort sous la torture et d’endosser le rôle de celui-ci dans une fausse conférence de presse justifiant un meurtre politique… Avec cette mise en scène de la dialectique de la vertu et de la corruption dans trois secteurs d’activité interconnectés —police, politique et journalisme —, Rafael Menjívar Ochoa donne à voir, de l’intérieur, un monde désabusé, cynique, où tous les acteurs, manipulés ou manipulateurs, jouent une pièce dont ils ignorent ce qu’elle signifie.
Efficacité narrative du roman noir dans toute sa plénitude, Ma voix est un mensonge est le premier volume de la «trilogie mexicaine» d’Ochoa, De certaines façons de mourir.
Remarquablement écrit dans une langue simple mais proposant une intensité confondante, Ma voix est un mensonge se lit d’une traite.
Cette œuvre incisive, brute, sombre et désabusée que livre Rafael Menjívar Ochoa.