En proie à une boulimie depuis l’enfance, célibataire et prête à tout pour sortir des clous d’une vie solitaire, où son unique plaisir est d’épier ses voisins, Úrsula López accepte de s’allier avec Germán, un détenu qui sort de prison avec une commande de l’avocat véreux Antinucci : le braquage d’un transport de fonds blindé.
Plongeant dans la délinquance avec gourmandise, Ursula tisse sa toile et s’affirme, car « Dieu vomit les tièdes ». Reste cependant à affronter Antinucci et son tueur psychopathe…
Aussi acerbe qu’hilarant, Des larmes de crocodile donne libre cours à une magnifique antihéroïne pleine d’autodérision et à l’humour carnassier. Sous-soigner une femme qui verse dans la criminalité est toujours un tort.
Un roman noir au ton et à l’humour décapants. Tout aussi bon que L’Autre femme, son prédécesseur, on ne peut que se réjouir de ce qui nous attend ensuite, compte tenu de la fin de ce nouveau livre. C’est jubilatoire. Foncez découvrir l’œuvre de Mercedes Rosende, vous ne le regretterez pas !
Au-delà de sa dingue drôlerie, du rythme de ce plan foireux et de ces prévisibles ratages, Des larmes de crocodile brille par son inventivité narrative, ses discrets écarts et surtout l’ironique précision qu’ils permettent. Mercedes Rosende nous propose une belle plongée dans le Montevideo de la pègre, sa langue et ses avocats marron.