Chili, années de la dictature Pinochet.
M, une petite fille, accompagne D, son père représentant en quincaillerie, dans ses tournées et se passionne pour les objets qu’il vend tant ils lui paraissent être l’ordre même de l’univers. Elle rencontre ainsi les autres voyageurs de commerce, qui constituent «une famille sans parents et donc plus supportable qu’une autre», aide son père à falsifier ses notes de frais, écoute les histoires, drôles ou tragiques, des uns et des autres… jusqu’au jour où son monde se délite.
Avec Kramp, cet objet littéraire inattendu et d’un charme indéfinissable, María José Ferrada incarne une voix nouvelle et puissante de la littérature chilienne.
Ce que Maria José Ferrada met en avant dans ce premier roman est le quotidien de la jeunesse désenchantée, oscillant entre leur monde et celui de leur père. Elle est ténacité ; eux, instabilité.
Beau de simplicité, Kramp distingue une voix à suivre, celle de Maria José Ferrada.