Ramón vit dans un bidonville. Du jour au lendemain, il accepte de s’occuper d’un énorme panneau publicitaire en bord d’autoroute. Il décide d’en faire sa nouvelle maison, espérant saisir dans l’air le sens des choses. On le tient pour fou. Seuls sa compagne Paulina et son neveu Miguel lui rendent visite.
Avec un humour acerbe et une connaissance approfondie de la psychologie de l’enfant (déjà présente dans Kramp), María José Ferrada brosse le portrait d’une société qui, au nom de la paix, n’hésite pas à recourir à la violence.
Comment résister et trouver la lumière quand la cruauté et l’absurdité sont à l’œuvre ? C’est ce à quoi certains personnages de ce roman tentent de répondre.
Avec sensibilité et humour, María José Ferrada imagine la quête de sens d’un personnage en rupture avec un monde pauvre et limité […] Ce bref roman fort bien mené n’est pas sans rappeler l’univers doux-amer de Javier Tomeo, on y retrouve le même talent pour décrire avec finesse les tristes pantomimes des éternels laissés-pour-compte.
A travers ses histoires à la simplicité magique, la Chilienne María José Farrada, offre avec L’Homme à l’affiche, ces essentiels en résistance et permet à ses personnages, petites gens, de rêver encore. Il y a deux ans, pour son premier roman pour adultes (Kramp), on la distinguait « nouvelle voix à suivre ». On ne s’est pas trompé.