Finir les restes

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Frédéric Fiolof

Finir les restes

«L’orphelin selon l’ordre des choses » dont les mains seraient totalement vides si ce n’étaient les mots qui s’élèvent du désastre, comme de la fumée d’un feu déjà éteint […] on ne peut s’empêcher de s’attacher profondément aux parents discrets, modestes et aimants de Finir les restes, dont la présence, une fois le livre refermé, continue à briller dans la nuit de leur absence.

Sabine Huynh Diacritik

« Là où j’entrevoyais le bout d’une histoire, je m’aperçois qu’il n’y a pas d’histoire. Qu’il n’y en aura jamais. A peine quelques pleins, quelques déliés, qui flottent comme des branches de bois mort à la surface d’un fleuve. Maintenant je n’ai plus d’autre alternative que de vous inventer, à chaque instant de mon amour réel pour vous. Je suis devenu le fruit blet d’une fiction .»

Passent en quelques pages, les questions si essentielles qui nous obsèdent autant que la vie et la mort sont inextricablement liées. La plume de l’auteur est douce, juste, légère, précise. Elle n’insiste jamais, se contente de souligner d’un trait fin à peine marqué. Sa colère est paisible, son chagrin élégant, son regard indulgent. Son texte est lumineux.

Nicole Grundlinger Mots pour mots

Dans ce récit humble et puissant, Frédéric Fiolof rend un hommage d’une rare dignité à ses parents. Finir les restes ou trouver, dans la non-acceptation , une langue pour dire les riens qui subsistent à la perte, l’obstruction de continuer, orphelin […] Détours et fictions minuscules pour affronter ce qui ne saurait se dire dans son évidence.

Marc Verlynde La Viduité
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Frédéric Fiolof Frédéric Fiolof

Frédéric Fiolof

Frédéric Fiolof est né à Aubervilliers en 1966.  Il a travaillé une quinzaine d’années en Afrique et en Roumanie et vit aujourd’hui à Bobigny. Grand lecteur, il a publié ...

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Déclinant d’intenses variations poétiques emplies d’humour et de désarroi, de rage et de tendresse sur la thématique de la mort et du deuil en vingt-trois fragments, Frédéric Fiolof semble envoyer un clin d’œil à cette rêverie de toute puissance un peu enfantine de Stendhal obtenant des privilèges de ce «God» dont il se moquait tant.

Emmanuelle Caminade L'or des livres

Ce livre qui expose tous les obstacles qu’il a fallu franchir avant qu’il s’écrive, Frédéric Fiolof nous le donne, avec une délicatesse et une puissance étonnantes. Faisant fi des genres, récit, essai ou poème, il oppose à l’oubli la fragile et indestructible barrière des mots.

Alain Nicolas L'Humanité

C’est un cheminement jalonné de moments contrastés, ceux, plutôt réconfortants, qui le ramènent à son enfance côtoyant ceux, douloureux, qui lui rappellent la souffrance et la maladie que les siens ont enduré avant de mourir, qu’entreprend ici Frédéric Fiolof. […] Un récit nerveux et poignant.

Jacques Josse remue.net

Une magie poignante et salutaire. Finir les restes se jette avec fougue et audace sur les possibilités et les impossibilités du deuil, et la lectrice ou le lecteur en ressortiront subtilement changés, au fond d’eux-mêmes.

A la fin la mort

Bertrand Leclair Le Monde des livres

Finir les restes ressemble à un uppercut orphelin plein de désillusion, mais aussi de hargne et de besoin de vivre quand on vient de côtoyer la mort d’un peu près.

Warren Bismuth Des livres rances

Une voix, une interrogation, une lamentation, un cri de colère… Leurre du langage qui ne rend pas compte de l’innommable.

La prose poétique, gorgée de formules éclatantes et décalées de Frédéric Fiolof agit comme une potion réconfortante, la consolation fine d’une catastrophe qui ne nous est pas nécessairement encore arrivée, mais qui viendra, inexorablement : la perte des parents, déchirante, révoltante, malgré «l’ordre des choses», formule qui prévient mais ne guérit rien. Pudique, ravalée, la peine se mue en lueurs discrètes, fraternelles. Très beau.