Dans une maison du Nord de Londres, Helena s’attelle à écrire un livre sur l’artiste américain Joseph Cornell tout en s’interrogeant sur sa sœur Alice, qui travaille dans un orphelinat en Tchétchénie. Sa sœur qui la laisse sans nouvelles («Même dans mes rêves, elle ne m’en donne pas») et dont elle est convaincue du mépris quant au confort de sa vie privilégiée, loin des horreurs de la guerre. Survient Ed, un photo-reporter tchèque de retour de Tchétchénie, qui prétend connaître Alice et apporter de ses nouvelles, et qui souhaite être hébergé pour quelques jours.
En tissant des ponts inattendus entre les étranges boîtes-collages de Joseph Cornell et un pays livré à l’atrocité, Hotel Andromeda montre que l’art est une manière de faire face à la catastrophe, qu’elle soit intime ou collective. Et de la «boîte» élaborée par Gabriel Josipovici émerge une vision profonde et lumineuse de ce qu’est la création.
Du livre considéré comme boîte à étoiles. Gabriel Josipovici propose avec Hotel Andromeda une composition fascinante, à la fois méditation sur l’écriture et l’art et portrait de femme subtile et attachant.
L’ambiguïté est la tonalité de Gabriel Josipovici. À une époque où elle est en train de disparaître, c’est la marque de génie de ce grand écrivain.