Des gens se rencontrent ou se séparent, se languissent ou finissent par s’insupporter, se trompent ou s’arrangent de relations triangulaires. Le quotidien, pourrait-on dire, mais l’apparente banalité telle que la raconte Annette Mingels, avec une parfaite finesse psychologique, porte parfois le trouble, la destruction ou l’inavouable au cœur de ce qui ferait croire au bonheur. En seize nouvelles dont deux se font l’écho d’histoires réelles tourmentées — les amours de James Joyce et Nora Barnacle et celles d’Isadora Duncan et du poète russe Sergueï Essenine —, Romantiques entrelace désirs et amours impossibles, euphorie et ravages, secrets et mensonges, désarroi et perte du sens du réel, petits arrangements enfin, avec soi et les autres.
Sous l’illusion du quotidien le plus lisse se cache, dans toutes ces nouvelles, quelque chose qui, le plus longtemps possible, n’apparaît que comme un trouble, ressenti par le lecteur sans qu’il puisse mettre un nom dessus.
Romantiques, ce sont seize nouvelles qui parlent de désirs et d’amours impossibles, de ravages, de mensonges, de non-dits, de rêves, de réalité. Romantiques, ce sont seize histoires de tous les jours qui arrangées à la sauce Mingels donnent des récits troublants, pervers où l’inavouable côtoie l’insolite. Romantiques, ça brûle. Comme la vie. Comme le bonheur. […] Quelque part, l’écriture d’Annette Mingels n’est pas sans rappeler celle de Joyce. Du coup, ce n’est peut-être pas un hasard si une nouvelle, Une forme d’amour, se fait l’écho de la relation tourmentée qu’ont connu James Joyce et sa femme, la belle Irlandaise, Nora Barnacle. Une autre, Gagnants, Perdants, se fait l’écho des amours d’Isadora Duncan et Sergueï Essenine.