Une famille. Plusieurs générations de larmes et de calculs. Des femmes pleurent et s’en remettent aux médicaments. Des hommes comptent, aimantés par les chiffres.
Depuis longtemps, une enfant se souvient qu’elle a regardé.
« L’enfance sait toujours, et elle ne comprend rien. Il y a toujours quelqu’un pour lui bander les yeux, prétexter un jeu débile, grimer une réponse, et la déboussoler en la faisant tourner sur elle-même jusqu’à ce qu’elle ne se souvienne plus sur quel pied elle dansait. Les adultes passent leur temps à faire oublier à l’enfance ce qu’elle désirait savoir. Ils n’aiment pas les questions qui lui brûlent les lèvres. Pourquoi est-ce que grandir consiste si souvent à apprendre à feindre et ignorer ? »

Rêve d'une pomme acide
Une vie cantonnée au foyer, vivier générateur de l’effondrement des femmes.
L’écriture est fine, ciselée. J’ai beaucoup aimé la façon dont Justine Arnal raconte l’histoire de cette famille en y intégrant une dimension éminemment politique. La façon dont elle aborde le rapport des hommes à l’argent, tout comme le lien qui est fait entre les femmes et les larmes […] On ressort vraiment du livre avec cette image de la famille comme une pomme acide, qui nous fait faire des grimaces mais qu’on mange quand même parce qu’elle est là. L’analyse psychologique des personnages et des dynamiques qui ont cours au sein d’une famille m’ont fascinée.


Justine Arnal
Justine Arnal est née en 1990 à Metz. Autrice, psychologue clinicienne et psychanalyste, elle vit et travaille à Paris. Elle a publié deux livres aux éditions du Chemin de fer : Les C...
Lire plus