Englués dans des situations ironiques ou absurdes, animés d’obsessions heureuses ou destructrices, les personnages de La Bouée jouent avec le temps, le défient, tentent de le rattraper. Certains, réservés mais audacieux, réussissent l’impossible, d’autres, figés par la peur, s’embourbent dans le fatalisme tandis que quelques-uns affrontent avec candeur un monde implacable, à même de les broyer. Il n’empêche, les risques sont assumés.
Ils se vivront pleinement, empruntant ce chemin plutôt qu’un autre. Avec ou sans bouée, dans l’élan ou la réserve.
La lecture de La Bouée provoque un plaisir inouï. Dès les premières lignes, dès les premiers mots de la voix qui présente les récits et ainsi les assemble, le lecteur est touché par la manière dont Natacha Andriamirado voit le monde […] Un livre remarquablement créatif et audacieux.
Les personnages en situation présents dans cette étrange galerie (où l’onirisme côtoie parfois le fantastique) ont quelques points communs : tous s’exposent au regard, au parti-pris et aux certitudes des autres. Se cachent çà et là des pièges psychologiques qui peuvent s’avérer redoutables.