De toutes pièces

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Cécile Portier

De toutes pièces

C’est l’œil qui fait la curiosité. C’est le portefeuille qui en fait la valeur.

Inventaire avant apocalypse…Un livre singulier qui parle aussi de la manière dont l’art - et l’écriture -, évide les choses pour n’en garder que la forme, en exhiber si possible l’élan, la force qui les fait être une. Epuisante tentative de momifier sans tuer. Mais aussi effort démiurgique de faire advenir l’imaginaire.

Marie-Cendrine Sgherri Le Point

Un curateur a carte blanche pour constituer ex nihilo un cabinet de curiosités. Tout puissant, il peut payer sans compter pour acquérir les choses les plus extravagantes. L’enjeu est de produire du luxe.

« On m’a donné un budget. Et un cachet. On m’a promis de l’argent, beaucoup d’argent. Il faut que ce soit le plus beau. Que rien n’y manque. Que ça réponde aux lois du genre. Et que cela soit fait vite. J’aurais dû, bien sûr, refuser. Répondre aux lois du genre et aller vite, c’est antinomique. Mais voilà : l’argent a cette vertu, de suppléer à tout ce qui peut manquer. Même au temps. »

Des Esseintes dans la ZAC […] Face à ce livre, on est face à un de ces artefacts curieux, de ces livres composés comme des dispositifs vertigineux, dont les entrées sont autant de prismes reflétant un monde «fabriqué de toutes pièces» par notre regard.

Lucien Raphmaj Diacritik

Entretien «Pour moi l’écriture c’est toujours mâcher des fragments de réel - parce qu’ils sont difficilement digérables, puis les régurgiter, constater que ces déchets sont beaux, et tenter de les agencer. Il y a donc deux étapes. Une écriture par fragments, par intensité. Puis, de la couture, de la manigance, de la narration, appelez ça comme vous voulez.»

Nicolas Hecht Babelio
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Cécile Portier Cécile Portier

Cécile Portier

Cécile Portier est née en 1968. Elle travaille au ministère de la Culture et mène parallèlement une activité d’écriture, où les formes papier, numérique ...

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Le livre de Cécile Portier met à plat et développe la logique du néolibéralisme et du rapport au monde que celle-ci implique.

Jean-Philippe Cazier Diacritik

Etourdissant univers, que celui de Cécile Portier, porté par un style vif, précis, très concentré – comme un poison –, sec, où par instants, pointe l’effroi […] De toutes pièces est un roman électrisant.

Philippe Chaussé La cause littéraire

Dans une écriture pleine de sidération, si précise que sa matérialité en vient à faire signe vers autre chose, Cécile Portier signe une méditation sur l’Art, l’objet, l’entassement comme autant de fétiches d’un impossible réel […] Un de ces livres dont est certain de ne pas épuiser le sens tant il en donne plus que ce qui est attendu.

La poétique de cette accumulation foisonnante du bizarre et du merveilleux, dans une écriture performative, pourrait suffire à notre plaisir de lecteur mais Cécile Portier compose aussi avec ce roman une satire subtilement féroce sur le pouvoir corrosif et inhumain de l’argent et du néolibéralisme.

Il y a de la beauté dans la plume de Cécile Portier mais aussi un humour délicieux. C’est un travail attentif et amoureux de la langue qui suscite un vif plaisir de lecture […] Je vous recommande fortement ce roman singulier qui se digère et tourne encore dans notre esprit bien après la lecture, preuve de sa richesse et de sa grande qualité esthétique.

Une singulière et réjouissante fantaisie littéraire semblant son propre objet et déployant, malgré sa singularité, toute une poétique de l’accumulation et du délabrement proche de celle du dépouillement mise en œuvre par Pierre Senges dans Veuves au maquillage, et avec une même verve encyclopédique.

Emmanuelle Caminade L'Or des livres

Cécile Portier scénographie un petit musée de l’absurde… La critique tragi-comique d’un certain milieu de l’art où l’argent dispense de se poser la question du sens et de la valeur réelle des choses.

Véronique Rossignol Livres Hebdo

Tout cela fonctionne comme une multinationale, ou comme une société écran, on ne sait trop.

Emilia Sancti & Warren Bismuth Des livres rances

L’auteur imagine qu’un narrateur, dont on ne saura pas grand-chose reçoit d’un mystérieux collectionneur, dont on ne saura rien, la mission de constituer une vaste collection de «curiosa» avec les moyens financiers pour y parvenir. Tout est dit mais rien n’est dit si on ne se penche pas sur l’écriture qui fait ce texte, qui lui donne son épine dorsale et sa chair. Une écriture souple et précise à la fois qui peut au détour d’une période presque classique dans sa limpidité surprendre par l’inventivité soudaine ou l’originalité décalée.

Jean-Pierre Poccioni

Ce livre inventif et stimulant… chronique d’un monde où l’objet a plus d’importance que le vivant et l’humain.

Adrien Meignan Addict Culture

«Sachez voir la beauté là où elle n’a pas été mise en dépôt.»

Catherine Smits

Une œuvre curieuse et éclectique.

Karen Cayrat Pro/P(r)ose

Un roman hétéroclite qui nous plonge dans un milieu étrange et stimulant.

Un livre brillant, intelligent, surprenant, drôle, grave, critique.

Clara Rosenne, lectrice

Un singulier roman, dont l’écriture happe immédiatement.

Géraldine Le Comptoir des mots, Paris

Poussez la porte de ce roman dont chaque page est comme une des pièces d’un cabinet de curiosités. Et vous voilà plongé dans un improbable musée, embarqué dans une visite passionnante, originale et inattendue.

Antoine D., libraire Millepages, Vincennes

Version moderne de La Complainte du progrès de Boris Vian. Véritable réflexion sur l’art, l’objet et sa valeur, ce roman singulier narre l’histoire de trouvailles et autres créations folles qui vont venir déranger le vrai, le fondé, la réalité… car tout est non à vendre.

Serge Librairie Thuard, Le Mans