Imelda

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John Herdman

Imelda

Un coup de maître qui fascine.

Bernard Quiriny Chronic'art, juin 2006

Qui est le père de l’enfant d’Imelda ? Dans ce récit palpitant, iconoclaste et tragique, John Herdman remonte le temps dans une double narration où deux discours contradictoires se superposent et s’entrecroisent, à l’image de la folie qui tisse sa toile tout au long du roman, emprisonnant Imelda dans ses longs fils vénéneux. La grandiloquence des narrateurs est à l’image de leur chute ou de leurs vices, dénonçant une société passéiste, mortifère et fondamentalement hypocrite. Le style de Herdman entretient cette dualité, dans une langue très construite où la noblesse des mots est érigée en système pour masquer la réalité. Le lecteur évolue à l’intérieur de cette structure, cherchant à entrevoir la vérité entre ces brillantes facettes. On songe à l’écriture dense et ironique de Nabokov dans La Méprise, à son jeu sur les conventions littéraires. Ici aussi, le lecteur est entraîné dans une illusion.
Qui détient la vérité ? Le lecteur ou l’un des personnages ?

L’avalanche des 683 romans de cette rentrée littéraire ne doit pas faire oublier tous les bons livres parus quelques mois plus tôt, parmi lesquels le magnifique Imelda de John Herdman. […] Deux narrateurs donnent leur version des faits : le premier est schizophrène, le second prêt à n’importe quel mensonge pour sauvegarder sa réputation et celle de sa famille. Où se cache la vérité ? Et si, justement, la vérité n’existait pas ? On ne peut qu’admirer ce jeu de piste brillantissime, digne de Nabokov, où les conventions littéraires explosent, cédant le passage à la folie et à la puissance de l’illusion.

Librairie Georges, Talence

C’est une belle construction, vénéneuse et sournoise, pleine de chausse-trapes et de faux semblants. On n’est finalement jamais exactement là on croit être et ce domaine de Lemington finit par vous avoir des airs de pays des merveilles carrollien. Les registres des deux témoignages, de l’échange épistolaire ainsi que de l’intervention du chroniqueur sont finement contrastés et, à force de nous faire tourner girouette, parviennent à leur but ultime : nous convaincre de la puissance et de la fausseté intrinsèquement liées du langage.

Nikola Delescluse Paludes, Radiocampus Lille, 16 juin 2006
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John Herdman John Herdman

John Herdman

John Herdman est né à Edimbourg en 1941. Diplomé de Cambridge où il a effectué ses études supérieures, il a été très impliqué dans la question du nationalisme écossais, tan...

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Imelda est un conte délicieux et cependant d’une très grande noirceur, qui aborde sans complaisance les penchants humains les plus malsains, attisés et révélés par une jeune demoiselle sans que celle-ci s’en rende vraiment compte. Et si la cruanté de cette histoire ne nous est point trop douloureuse, c’est essentiellement grâce à l’humour féroce avec lequel Herdman maltraite ses personnages et se joue de son lecteur […] Ne prenez pas le risque de vous passer d’Imelda cet été, il y a tellement d’autres romans que vous lirez et qui ne vous procureront pas un aussi grand plaisir de lecture.

François Reynaud, Librairie Lucioles Page de libraires, juin-juillet 2006

Dans un jeu de piste époustouflant, l’Écossais John Herdman imagine les récits successifs de Frank et de sir Robert sur cette affaire et son tragique dénouement, la version de l’un démentant celle de l’autre et mettant en lumière sa folie ou sa perversité supposée… A la fois drôle et cauchemardesque, ce conte ironique joue sur les thèmes des frères ennemis et de l’amour incestueux avec une admirable maîtrise. Une belle découverte.

Epok n° 38, 2-8 juin 2006

Maniant habilement l’humour et le tragique, John Herdman fait vaciller son lecteur jusqu’aux pages ultimes du texte, redistribuant une dernière fois les cartes pour mieux porter à son comble notre confusion. Mais de ce tissu de mensonges entrelacés et élevés au rang de vérité s’échappe encore Imelda, muse fictive et enjeu de la fiction

Nikola-d Amazon.fr 10 juillet 2006

Deux frères sont amoureux de la même femme, Imelda, pupille de leur oncle Robert. Pour ce dernier, le choix est fait : Imelda se mariera avec Hubert, l’aîné, un apprenti philosophe prétentieux affligé de problèmes gastriques incontrôlables. Pour Frank, le cadet, ce mariage est une hérésie : Hubert est un crétin incapable, l’oncle un tyran sodomite, et Imelda n’aime que lui. C’est en tout cas ce qu’il raconte dans la première partie du roman, avant que l’auteur cède la parole à l’oncle : évidemment, la version de ce dernier est assez différente. Qui croire ? Est-ce Frank qui est un cinglé mortifère, ou l’oncle qui est un pervers hypocrite ? Sur les thèmes des frères ennemis, du meurtre et de l’inceste, ce roman machiavélique joue sur le fantasme et la folie avec un humour noir décapant et un style remarquable, dans une atmosphère qui n’est pas sans évoquer celle de L’Autre, le chef-d’œuvre du cinéaste Robert Mulligan. Première traduction de l’Écossais John Herdman, ce conte cauchemardesque est un coup de maître qui fascine et fait froid dans le dos.

Bernard Quiriny Chronicart

Imelda est un exercice vertigineux qui nous emmène dans l’ambiguïté de la vérité, du mensonge et de la folie.

Baptiste Liger Lire, juin 2006

Herdman est maître d’une voix singulière et sèche, à l’humour grotesque…. Imelda entremêle à la perfection le mesquin et le paranoïaque, le pathétique et la vantardise, le crédible et l’incroyable… Herdman mérite bien plus que d’être reconnu : ce subtil petit chef-d’œuvre de maîtrise fera son chemin pour l’établir comme l’un de nos romanciers les plus pertinents.

Douglas Gifford Books in Scotland

Imelda est une histoire sombre et tragique… cauchemardesque — reste qu’elle demeure absolument irrésistible.

Angela Finlayson Chapman

C’est un conte dérangeant, grotesquement comique, intense et irrésistible… Imelda est une saississante étude psychologique, et montre Herdman à son meilleur.

Brian McCabe The Scotsman

Imelda s’affirme immédiatement comme un conte saisissant et passionnant.

Tom Adair Scotland on Sunday

L’écriture de Herdman est une fête intellligente et inventive.

Julie Morrice Scotland on Sunday