La Femme d’un homme qui

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Nick Barlay

La Femme d’un homme qui

Lecteur, imagine le meilleur, et tu ne seras pas déçu.

Que faire quand votre mari est retrouvé mort dans une chambre d’hôtel dans des circonstances pour le moins incongrues ? Pour Joy Fisher, c’est l’évidence : il faut reconstituer le puzzle de sa vie cachée. Vincent travaillait-il au sein d’une entreprise de cosmétiques ou évoluait-il dans les eaux glauques des réseaux criminels européens ? Sans s’en douter, Joy entame sa descente aux enfers dans les brumes de l’Allemagne et de la Belgique. Et le mystère de cette épouse à l’esprit noyé d’alcool et de psychotropes supplante peu à peu celui de son défunt mari…

Nick Barlay, auteur d’un roman qui. Qui déroute et fascine, entre outre-noir et travail sur la langue.

Dans la peau du narrateur qui. Qui ne PEUT pas être fiable et pourtant. Très grand roman lynchien.

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Nick Barlay Nick Barlay

Nick Barlay

Né en 1963, Nick Barlay est l’auteur de Curvy Lovebox (1997), Crumple Zone (2000) et Hooky Gear (2001), une trilogie de « contes » urbains qui passent en revue le Londres underground contemporain. Ses r...

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Attention ce livre est beaucoup plus qu’un roman noir […] Le récit, qui oscille sans cesse entre folie pure et suprême clairvoyance, explore les manques et ressources du langage à travers les failles de ce personnage de femme (la femme du titre, cette femme d’un homme qui) anorexique, paranoïaque et résolument barrée. Un propos exemplairement illustré par un véritable tour de force littéraire. Un grand livre.

Olatz Mundaka Page des libraires, novembre 2011

Ce roman noir (polar?) ne ressemble à aucun autre. L’écriture de Nick Barlay forme une langue épaisse et met le lecteur à l’épreuve, celle d’une expérience littéraire unique et complètement incroyable, dont l’issue demeure indécidable, à l’ambiguïté permanente. Formidable !

Librairie Histoire de l’œil, Marseille

Un roman d’une telle force, d’une telle richesse et aussi brillamment écrit est une chose rare.

Adrien Librairie Préambule, Cassis, 6 juin 2012

C’est un vrai coup de poker que tente Quidam avec La Femme d’un homme qui : non seulement Nick Barlay est rigoureusement inconnu hors de Grande-Bretagne (où il a été adoubé par Granta), mais c’est la première fois que l’éditeur se frotte au roman noir. Barlay le fait-il au moins muter ? Au premier abord, le décor est plus vrai que nature : décès crasseux, errances dans les coins les plus glauques d’Europe du Nord (Leipzig, Putney, Charleroi, vous la sentez bien la bruine sur la nuque ?), galerie de parias dégueulasses, indices égrenés sur le bitume mouillé. A se perdre entre les méandres de sa conspiration molle et dans le babillage à la deuxième personne qui lui sert de narration, on se demande pourtant bien quel fan de Manchette ou David Peace va aller jusqu’à la dernière page. On va dire tant mieux.

Olivier Lamm Chronicart, nov.-déc. 2012

La Femme d’un homme qui, roman tout aussi noir que labyrinthique, serait-il un roman d’enquête ? Oui, a priori. Un roman d’enquête dont la narration éclatée, déployant le caché/non caché des personnages, ne serait toutefois qu’un leurre dévoilant pour l’essentiel les images d’un monde flottant, fragmentaire, fantasmagorique. Un monde où vérités et mensonges sont renvoyés dos à dos […] Si le roman de Nick Barlay s’avère envoûtant, il est également des plus déroutants. L’auteur installe d’emblée un climat factuel où l’étrangeté le dispute à un onirisme froid qui nous happe par l’entremise de ses phrases courtes à la deuxième personne. Sous l’effet de ce mode narratif, le lecteur se voit impérativement interpellé, comme propulsé dans l’esprit de la troublante Joy. Pari risqué s’il en est d’un point de vue formel (après tout, n’est pas Perec qui veut!), le recours exclusif au “tu” confère à ce personnage un statut obsessionnel et unidimensionnel à la propriété hypnotisante, fascinante. Un pari réussi donc puisque nous ne pouvons nous défaire de cette déambulation brumeuse et hallucinée dans les méandres d’une psyché mise à mal — l’emprise de l’écriture étant la plus forte.

L’Etoile Polar, Nantes, février 2012

L’innommable Redondante. Bégayante. Epuisée. Incapable de. La langue de La Femme d’un homme qui ne semble tout simplement plus apte à. La faute au talent singulier de Nick Barlay (membre du gratin Granta des vingt auteurs anglais les plus prometteurs, même s’il est déjà celui de déjà trois romans lors de ces quinze dernières années) pour travailler la matière, disséquer et rendre cette copie paradoxale : le verbe, vidé, qui en perd son latin.
es dialogues s’entrecoupent, pures intuitions. Les tabous, les non-dits dévorent peu à peu le phrasé, «étouffent» même la prose puisque c’est le mot : Joy Fisher apprend que son mari a été retrouvé mort — nu, étranglé par un collant, un quartier d’orange à la bouche, dans une chambre d’hôtel de Leipzig (jeu auto-érotique ?). Elle devient ainsi, devant l’impossibilité de parler du drame, de le nommer, «la femme d’un homme qui» et décide d’enquêter pour comprendre. Pour trouver les mots. Préférant suggérer qu’évoquer, Barlay signe. Un roman venimeux qui. Réconcilie la forme et le fond.

Etienne Ducroc Technikart, novembre 2011

L’écriture dense et exigeante pour l’œuvre d’un écrivain ambitieux et talentueux.

Laurence Patri Biblioblog

Ici, seul compte le style, travaillé et hypnotique, avec le choix pas évident d’une seconde personne du singulier.

Un roman très efficace qui te laisse pantois. A lire et à découvrir. Un régal.

Sylvie Forges Libfly.com

Une jeune femme enquête sur la disparition de son mari, mort dans un jeu auto-érotique. Un road-trip psychotique et désaxé, entièrement écrit à la deuxième personne du singulier. Un “tu” dissocié, friable et peu fiable, qui se fracasse contre la réalité la plus glauque. Joy, l’héroïne au prénom on ne peut moins prédestiné, a des allures d’Alice au pays des merveilles sous lithium qui s’aventure dans un monde où “se trouvent des portes et des boîtes qu’il ne faudrait jamais ouvrir”, qu’elle s’obstine évidemment à ouvrir une à une.[…] La langue de Nick Barlay bute, vacille. Ses phrases bégaient ou restent inachevées. Embarqué avec Joy, ne faisant qu’un avec elle dans le “tu” énonciatif, le lecteur voyage dans une zone d’inconfort extrême et paradoxalement irrésistible. Une expérience limite.

Elisabeth Philippe Les Inrockuptibles, 30 octobre 2011

Aussi déroutant que déjanté, puissant et addictif, le livre de Nick Barlay est un very bad trip (pour l’héroïne, Joy, anorexique et alcoolique, et son défunt mari, dont le jeu érotique a mal tourné) qui prend aux tripes. Mais un fascinant voyage pour le lecteur, même s’il est brutal et souvent inconfortable. Joy va mener sa propre enquête, qui l’amènera à frôler le spectre de l’enfer…

Ariane Valadié Voici, 11-18 novembre 2011

Les magazines spécialisés d’outre-Manche classent Nick Barlay comme un des meilleurs jeunes romanciers britanniques du moment. Son style insuffle à l’histoire une rythmique dont les temps et contretemps sont scandés en harmonie avec les battements — à la cadence incertaine — du cœur de son héroïne. Et je rejoins ainsi les chroniqueurs du Times qui encensent l’auteur, allant jusqu’à affirmer que personne n’écrit comme lui. A lire donc. Pour la forme certainement, le fond réservant également quelques bonnes surprises.

Grégory Bridoux encrenoire.be

Une Anglaise enquête sur son mari, retrouvé mort dans une chambre d’hôtel en Allemagne, nu avec des collants autour du cou. Le mari n’était pas le cadre que sa femme croyait. Celle-ci n’est pas la narratrice qu’on attend. Anorexique, fauchée par des crises d’hypoglycémie ou de panique, shootée à l’alcool et au tabac, mais surtout au lithium, elle a une vision floue et déterminée à la fois. Son périple est un rallye halluciné. Son monologue est entièrement rédigé à la deuxième personne. «A une époque, tu étais persuadée que les gens à la télé savaient qui tu étais. Ils t’attaquaient déguisés en araignées. Et maintenant, c’est quelqu’un à l’autre bout d’une ligne téléphonique qui sait aussi qui tu es.»

Claire Devarrieux Libération, 17 novembre 2011

Anorexique, accro à l’alcool et aux médicaments, Joy apprend que son époux Vincent a succombé à un jeu auto-érotique dans un hôtel de Leipzig. Cherchant à reconstituer sa vie et sa part d’ombre, Joy enquête et divague en Allemagne, en Belgique au gré des informations recueillis entre milieu pédophile, coins glauques ou crasses et méandres interlopes. Pour mettre le doigt où il ne fallait pas, révélant à elle-même ce qu’elle n’avait eu de cesse de masquer et livrant au lecteur une descente aux enfers qui n’a d’égale que celle de son défunt mari. Servi par une écriture enlevée, une langue qui met le lecteur en situation de témoin inconfortable, Nick Barlay sait ce que noir veut dire.

Christel Jaubert La Nouvelle vie ouvrière, 30 décembre-12 janvier 2012