Roman ? Récit autobiographique ? Nouvelles ? Dans les dix histoires que voilà, qui se suivent, un adolescent ressemblant fort à l’auteur grandit dans Athènes juste après la guerre. Il découvre le monde adulte et surtout la sexualité, ses enchantements, ses moments sordides. On a rarement décrit aussi finement le petit dieu Éros, avec sa cour de mauvais anges — ces divers marginaux, aussi attirants qu’inquiétants, qui tournent autour du jeune fils de famille. Mauvais anges ? Pas très orthodoxes en tout cas, aussi ambigus que les désirs du héros, dont le cœur balance entre filles et garçons. Enfer et paradis, tendresse et ironie, humour et douleur, Koumandarèas est là tout entier.
Mauvais Anges fut publié en 1981, peu après La Femme du métro et juste avant Le Beau Capitaine. Ses trois plus grands livres ? Tout porte à le croire.
Le grand romancier grec explore le monde disparu de sa jeunesse, durant la guerre civile en son pays, au moment où il cherchait à se définir […] Il mêle le constat réaliste strict à un vif intérêt pour un monde onirique greffé sur la prose.
Mènis Koumandarèas nous immerge avec poésie et délicatesse dans un univers aussi réel que fictif, aussi troublant qu’envoûtant à travers les pages de Mauvais Anges, ouvrage inclassable et fascinant.