« Je cherche un emploi. Je sors de ma chambre et me retrouve dans les toilettes d’un restaurant. J’attends que les choses d’elles-mêmes rentrent dans l’ordre. Je prends place à l’arrière du bus n° tant. Je descends du bus. Je descends la rue. Je traverse la rue. Je traverse la rue et me fais écraser par le bus à l’arrière duquel je me trouve. Je me vois me faire écraser. Je pense que j’ai l’intestin trop long. Je ne veux pas travailler. »
Comédie cruelle et déjantée du travail et des injonctions, L’aide à l’emploi est une folie romanesque qui malmène la logique et se joue des conventions.
Difficile de trouver plus loufoque et néanmoins pertinent ! […] En usant voire en abusant de l’absurde dans ce récit fictif, Pierre Barrault insiste surtout sur le non-sens de certains dysfonctionnements réels du monde de nos jours.
Satire foutraque, aux confins de l’absurde et du non-sens, des injonctions au travail, de ses folles et contradictoires exigences qui place le héros de cette fable dans des situations de plus en plus cocasses, du plus haut comique.