L’antre, un lieu sous terre où il se réveille. Dehors, l’air est irrespirable. Pourtant, il va devoir sortir. Sa survie semble être à ce prix. Mais qui est-il ? Est-il aussi seul qu’il le pense ? Et d’où lui viennent les souvenirs qui le hantent ? Le terminal qu’il interroge possède peut-être quelques-unes des réponses aux questions qu’il se pose. Mais le terminal a aussi une question à lui poser : qu’entend-il par ce mot de personne ?
Avec L’Antre, Brian Evenson plonge son lecteur dans une fable post-apocalyptique où, au-delà de la survie de l’humain, c’est la définition même de l’humanité qui est en jeu.
Digne héritier du Terrier de Kafka fusionné au Dépeupleur de Beckett, L’Antre place un scalpel sur la peau de l’existence et la perfore à la force de son geste analytique d’où sourd une angoisse primordiale. Dans un avenir incertain, lorsque le dernier bipède debout bute contre sa propre intériorité, que son existence se mêle à ceux qui l’ont précédé, l’écriture prend l’allure d’un chemin de croix vers le néant.
Superbe !!!!!!!!!!!!!!!
Humains, machines, fantômes, leur nom est personne. La parution simultanée de deux romans de Brian Evenson permet de prendre la mesure de la cohérence de l’univers d’un des auteurs les plus créatifs de la littérature américaine. Evenson propose deux quasi-doubles qui hésitent sur leur nature, leurs sensations, leurs connaissances, leurs souvenirs.