Depuis qu’il a vu la dépouille de sa mère, le Vieux, directeur d’un grand quotidien proche du parti au pouvoir, ne supporte plus la vue des cadavres. Cadavres dont son fils est devenu, par défi et après de pseudo études de médecine, la doublure au cinéma. Le Vieux est mal en point. Il a beau tirer les ficelles, il a de gros ennuis, pris en tenaille dans la guerre implacable que se livrent les tueurs d’Ortega et du Colonel. Et avec la folie auto-destructrice de Milady, sa deuxième femme, il risque d’affronter bientôt un cadavre de plus…
Le directeur n’aime pas les cadavres appartient à la « trilogie mexicaine » de Rafael Menjívar Ochoa, De certaines façons de mourir, qui donnera au final cinq romans dont le fil rouge est l’histoire et l’anéantissement d’une brigade spéciale de la police mexicaine. Une oeuvre qui est une formidable réflexion sur le pouvoir, la justice, la solitude et la mort, où l’efficacité narrative du roman noir donne toute sa plénitude.
Ochoa est le chien qui s’amuse dans un jeu de quilles et le lecteur n’a qu’une envie : faire partie de sa meute !
Pas de doute, un texte aussi fort, parlant à toute la planète au travers d’une histoire locale, est l’œuvre d’un grand écrivain.