Pourquoi la hiérarchie militaire refuse-t-elle obstinément son avancement à ce jeune capitaine ? Pourquoi le vieux conseiller d’État chargé de défendre sa requête est-il à ce point fasciné par lui ? Quel nom donner aux sentiments qui agitent les deux hommes et à la relation qui se noue entre eux peu à peu - mais se nouera-t-elle vraiment ?
Voilà un roman tout en mystères. Il fait revivre avec précision la Grèce des années 60, nous introduit dans les coulisses de l’armée et du Conseil d’État, nous fait sentir la montée de l’horreur qui aboutira, en 1967, à la dictature des Colonels, mais par-delà le témoignage historique, il nous offre bien plus : une intrigue envoûtante en forme de lent cauchemar ; un héros lumineux, inoubliable ; une méditation sur tout ce qu’il y a de trouble et d’obscur en nous ; et le plus étrange des romans d’amour. Avec Le Beau Capitaine, Mènis Koumandarèas, l’un des grands romanciers grecs d’aujourd’hui, atteint en 1982 les mêmes sommets qu’avec La Femme du métro.
Une plongée dans un huis-clos feutré mais plus incisif qu’il n’y paraît.
Un style superbe, aux chatoiements simples et multiples, une plume magnifique au service d’un roman original et fascinant.