Nos yeux maudits

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David M. Thomas

Nos yeux maudits

Par sa réflexion politique et historique, comme par sa vigueur romanesque et son rythme, Nos yeux maudits confirme le talent de l’écrivain. À ne s’en tenir qu’à l’écriture, Jonathan Littell ne tient pas la distance. Quant au «rendu» littéraire du nazisme : là aussi préférez Thomas.

Jean-Maurice de Montrémy Livres Hebdo, n° 824, 4 juin 2010

Dans la vitrine de cette boulangerie du Salzkammergut, tu te regardes et vois un petit homme abjecte et risible qui croit pouvoir déjouer le Reich et s’évertue à être tout sauf un combattant antifasciste. Ta brigade ? Deux hommes et une femme contre l’univers — barbelés, croix gammée, talons claqués — de millions de soldats, policiers, mouchards, SS. Trois contre une machine d’extermination colossale, et le camp de concentration de Mauthausen : mille fois mille enfers. Marco y est. Il a fait la guerre d’Espagne avec toi. Tu veux le sauver, non ? Lui qui incarne tout ce qui est beau chez l’homme. Tournant le dos à l’Irlande et son exil, vous êtes donc partis. Sans imaginer que ce qui vous attendait ici était l’indicible. L’innommable.
Après Un plat de sang andalou, David M. Thomas livre un deuxième roman lumineux, scrupuleusement fidèle au cadre historique, qui sonde l’épisode le plus sombre de l’iliade des républicains espagnols.

Le livre de David M. Thomas est porté par des dialogues à la rythmique célinienne, tranchante comme une feuille de boucher, avec une narration dont le souffle épique avait déjà contribué au succès du premier volume.

Franck Peyrot Le Populaire du centre, 31 juillet 2010

Une écriture virtuose, bouillonnante servie par des dialogues percutants où la rigueur historique n’éclipse jamais la ferveur épique et romanesque. Talentueux !

Claire Lebreuvaud Librairie Anecdotes, Limoges
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David M. Thomas David M. Thomas

David M. Thomas

Gallois né en Angleterre en 1959, David M. Thomas écrit en français et vit à Limoges. Il est fils d’ouvrier et a été partie prenante de la grande grève de...

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David M. Thomas poursuit là son exploration de la résistance aux fascismes en Europe, dans un cadre historique fidèle et avec une grande vigueur romanesque. Un ouvrage qui se lit d’une traite.

Chrystel Jaubert La Nouvelle Vie Ouvrière, 24 septembre 2010

Des fois qu’on aurait oublié, oublié ce que peuvent être les hommes quand ils font preuve de solidarité, de camaraderie, d’amour, de rage et de saine colère, il serait temps de se rafraichir la mémoire. Il serait temps de se souvenir que fut un temps en Espagne où des femmes et des hommes de tous les pays du monde se sont battus contre la barbarie : « no pasaràn » pero han pasado ! Dans le roman de David M. Thomas, on suit l’épopée de quatre de ces perdants pour aller délivrer un des leurs interné au camp de Mathausen. Mieux que ça : on est avec eux, on sursaute avec eux, on s’interroge, on rigole, on s’indigne, on pleure avec eux…
Alors merci David M. Thomas, ça faisait bien longtemps que je n’avais pas été bouleversée par un roman.

Sandrine Cros Librairie Ouvrir l'œil, Lyon

David M. Thomas démontre un talent réel d’écriture. Nos yeux maudits n’est pas seulement un roman sur la guerre, c’est une ode à la liberté soutenue par une langue superbe, qui vous prend aux tripes pour ne plus vous lâcher. Vous êtes avec Dartmann, Ieuan, Solena dans leur périple à travers l’Europe pour retrouver Marco. Ce voyage jusqu’à Mauthausen sera long, terrible et semé d’embûches mais vital pour ces hommes et cette femme qui veulent croire encore à un monde meilleur. Leurs destins et leurs sacrifices nous rappellent qu’au plus profond des ténèbres, l’espoir existe toujours.

Stanislas Moussé, librairie Coiffard (Nantes) Pages des libraires n° 139, septembre 2010

David M. Thomas a le don de regarder l’Histoire dans les yeux. Même si elle est douloureuse. Même si elle est ignoble. […] Nos yeux maudits plonge dans l’enfer de Mauthausaen. C’est le roman de l’horreur en détail. Celui du hideux visage du système concentrationnaire. David M. Thomas a le souci de la précision. Du rythme. De la vigueur. De la rage. Il dessine, touche par touche, à la pointe de sa plume acérée, la réalité du camp de concentration. Au nom de ceux qui y sont restés et pour que l’on oublie jamais, il livre tous les noms, les grades et les postes des nazis qui ont échappé au bras vengeur de l’Histoire. Sans démonstration poisseuse. Seulement en décrivant l’infernale machine nazie. Froidement. Nez à nez. Face à face. Une résistance pied à pied.

Nicolas Lavallée L'Echo, 22 décembre 2010