Sculpteur réputé, Virgile est exilé dans un village des Alpes de Haute-Provence. Traductrice, Laura est mariée à un danseur, qu’elle suit dans ses tournées aux Etats-Unis puis au Japon. Ils ne se connaissent pas, pourtant un secret les lie ainsi que deux territoires : la montagne de Lure et la vallée du Verdon avant la mise en eau du lac de Sainte-Croix.
Un jour enfin, ils se rencontrent. Mais pour quelle vérité ?
Dans des récits qui s’entrecroisent, la langue charnelle de Maïca Sanconie, en un subtil hommage à Giono, creuse jusqu’à l’intime deux êtres aussi proches que dissemblables.
Quel que soit le lieu d’où les deux narrateurs écrivent, souvent en contrebas, un rez-de-jardin, « contre des racines d’arbres » qui sont aussi généalogiques, « à l’avant-poste », « dans la soute », il y a un désir de re/con-naissance, de savoir d’où s’origine la langue charnelle parce que affrontée peau contre peau pour ainsi dire à son histoire et à celle de l’humanité […] Peut-être que la formule la plus juste pour décrire ce texte serait celle de Laura pour parler de son cahier : « recueil d’empreintes ».
Un roman sensible, dans une langue charnelle, poétique et infiniment belle.
Une plume ciselée, fine, juste et tout simplement vibrante. Des descriptions de nature délicates, ouatées, bouleversantes comme des tableaux. Avec en filigrane l’ombre de Giono.